Je me réveille tôt ce matin, le jour se lève a peine. Je n'ai pas envie de me lever mais les chiens me lèchent le visage, le chat miaule. Je me recoucherai après m'être occupée des animaux. Je me lève donc difficilement, donne à manger aux chiens, chat et lapin. Le soleil prend son temps, je prend ma lapine dans les bras. Je sens sa petite langue dans mon cou, les chiennes me tirent le pantalon. Je repose ma lapine, attache les chiennes. Le orange habituel qu'a normalement le ciel tourne bizarrement au rouge. Arrivée dehors je vois mieux ce rouge orangé. Il me fait penser a la couleur de la couverture du livre que je lisais hier soir. "Comment on meurt" d'Emille ZOLA. Je l'aime bien. Je pensais avoir lu tous les ZOLA quand j'entendis parler de celui-là à la radio.
Il fait frais dehors. Les chiennes sont toutes contentes. Finalement je vais prendre mon temps, et les faire gambader un peu. Le trottoir n'est pas grand, la route toujours pleine de voitures. Sauf maintenant. Le orange est redevenu normal avant de devenir rose. Je marche sur la route que je prenais pour aller en primaire. Le matin quand je partais il n'y avait pas beaucoup plus de voitures. Une de temps en temps. Je marchais environ 800 mètres à l'aller et 800 au retour. Quand je rentrais, il y avait beaucoup plus de monde sur la route. Toutes ces voitures faisaient un brouhaha que j'aimais autant que le silence du matin. J'étais dans une des dernières écoles à travailler le Samedi matin. Le matin c'était le même silence sous cette même faible luminosité. Mais quand je rentrais vers midi c'était magique. Il n'y avait jamais personne sur la route, même sous un beau soleil. Je n'était pas pressée, prenais mon temps, et j'avais l'impression que la ville m'appartenait et je ressentais une grande joie que je ne comprends plus maintenant. Le silence m'apaise, c'est vrai, mais ce silence ne traduit que ma solitude dans ces rues vides. La journée me convient mieux. Je vois des gens téléphoner à des amies.
Oh! Mais me voilà déjà à la maison. J'ai tellement pensé que je ne me suis même pas rendu compte que je venais de faire 1km6 en pantoufle. Je rentre. Je détache les chiennes et vais me coucher. Le ciel est presque bleu, pas tout à fait. Un léger voile rose flottait encore. Finalement, le ciel en aura vu de toutes les couleurs aujourd'hui.
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Lundi 25 octobre 2010Dernière mise à jour
Vendredi 23 septembre 2011Jeudi 17 février 2011 à 9:49
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