Fluffy

Vague littéraire collégienne

Dimanche 14 novembre 2010 à 15:06

 Je regardais par la fenêtre, au loin. Cela faisait quelques jours que j'avais cette habitude. A cette fenêtre, je rêvais de liberté. D'être moi. Mais jamais, à part dans mes rêves, ce n'était possible.
Et puis, un jour, un oiseau arrive. Un oiseau... inhabituel. Il était violet, avec quelques taches de blancs.
Il vient, il se pose. Il s'approche de moi, sur ses deux petites pattes. En regardant ses yeux, j'y aperçu une drôle de lueur. Une drôle d'image vivait dans ses yeux. Cette image, je la connaissais, mais j'était incapable de mettre un nom dessus. 
Arrivé à ma hauteur, il me dit:


- Ainsi, tu voudrais être libre, mais ... tu ne me reconnais pas?

Je voulut lui répondre, mais de ma bouche, aucun son ne sortait. Je fini par me contraindre à répondre par un signe négatif de la tête.

- Alors... reprit-il, tu ne te connait pas toi même. Ce n'est pas à moi de t'aider. 

Le jour suivant, il revint. J'étais toujours accoudée à ma fenêtre, en pensant aux paroles de cet oiseau. Me connaitre? Bien sur que si je me connais!
Après s'être approché de moi, à ma hauteur, il me dit:


- Toujours pas d'idée? Bon, continua t-il devant mon signe négatif de la tête, je vais t'aider. Avec UNE phrase. Si, après cette phrase tu ne trouves pas, d'ici demain, tu ne sauras jamais que je suis, et qui tu es.

Alors j'écoutais attentivement. J'attendais cette phrase. Et puis finalement, il la dit. Il dit "Je suis toi".
Et devant ma tête ahurie, il s'en alla. "Je suis toi"? Mais que cela veut-il dire?
Aujourd'hui, je n'avais pas cours. j'étais resté adossé à ma fenêtre, depuis le matin. Et là, un autre oiseau vint. Un oiseau noir, à la limite de la vie. Il se posa, comme l'autre, sur le rebord de ma fenêtre, s'avança vers moi, et se laissa tomber sur le coté. Je le regardais. et le tournant de l'autre coté, je remarquais des tâches violettes. Et stupéfaite, je le reposais. Il leva alors les yeux vers moi, et ces images que je voyais dans cet oiseau violet depuis que je l'avais rencontrer, je les vis.
Une idée soudain m'effleura l'esprit. Pour la première fois, je réussi à sortir un son de ma bouche:


- Tu es le "vrai" moi!

Je ne savais pas comment exprimer ça mais.... apparemment, c'est la réponse qu'il attendait. Le noir de son plumage commença à se transformer en violet, et les tâches de violet qui avait subsisté redevinrent blanche.
Il battit des ailes, monta à la hauteur de mon visage et me dit:


- Si tu doutes de qui tu es, je meurs. Et le jour où je ne suis plus la, tu n'a plus confiance et tu te caches. Aussi longtemps que tu croiras en toi et que tu sauras qui je suis et pourquoi je suis comme ça, tu seras libre.

A ces mots, l'oiseau s'envola en gazouillant. Cette flegme qui s'était emparée de moi il y a quelques jours avait disparu, faisant place ma bonne humeur habituelle. Comme cet oiseau qui gazouillait.

Un bruit résonna dans la pièce où j'étais. Contrainte et forcée, je me levais, heureuse comme jamais. AU lieu de m'habiller, au lieu de déjeuner, je me précipitais à mon bureau, tirais une feuille et esquissa quelques coup de crayon. Et finalement, cet oiseau violet pris place sur ma feuille à dessin, avec l'ultime conviction que plus jamais il ne redeviendra noir.
Kim Mai

Dimanche 14 novembre 2010 à 15:09

 Draw with me - I want be with you

Je me promenais, comme à mon habitude, dans cet univers vide. Cet univers bercé de violet, rose, vert pastel, et plein d'autre. Généralement, à part quelques maisons, je ne vois rien. Rien qu'une plaine infinie. 
Ce jour-là, comme pour tous les autres, je descendais, je regardai du coté de cette barrière infinie, invisible. Cette barrière, qui avait toujours été là. Jamais personne ne s'en approchai, certainement pour éviter de vouloir passer de l'autre coté. 

Mais, ce jour-là,je vis une forme se mouvoir là-bas. Certainement un animal, ou un évènement naturel. Intrigué, je m'en approchai quand même.
Alors, le jeune garçon que je suis vit que, de l'autre coté de cette barrière, il y avait de la vie. Contrairement à ce qu'on nous a toujours fait croire.

Cette lueur qui m'avait intrigué une minute plus tôt, c'était cette jeune fille. Cette jeune enfermée qui avait posé sa main sur la barrière. Elle était seule. J'essayai de lui parlai, mais, arrêtés par cette barrière, les mots ne passaient pas. Elle n'entendait pas. Alors je ré-essayais, je parlais plus fort. Mais toujours rien. Alors finalement, après réflexion, je me souvins que j'avais de morceaux de craies noires dans ma poche. Je les sorti et écrivit:


* Peux-tu écrire? * lui demandai-je. Je lui jetai alors une craie, pour qu'elle me réponde.
* Bien sur * Me répondit la jeune fille.
* Et pour dessiner? * 
* Oui * 

Finalement, élancé, je continuai à écrire:

* Tu ne ressembles pas à ça * répondis-je à son dessin en lui dessinant une poitrine plate.

Et alors, nous avons continuer à parler. Nous sommes restés là, des heures et des heures, à se parler par dessin. Lorsque finalement le soir arriva.

J'étais concentrés sur mes dessins, mais elle m'avait regardé, et je l'avais vu. Alors je collais la main à cette barrière. Elle fit pareil. 


* Il fait froid * lui dis-je après avoir retiré la main.

Elle semblait triste, tout d'un coup. Comme si elle pensait que j'allai partir. Je me hâtais de préciser:

* Je veux être avec toi * 

Elle sembla rassurée. Le sourire qui avait quitté ses lèvres quelques instants auparavant revint prendre possession de ses lèvres.

* Tu es avec moi *

Oui, mais ça ne suffisait pas. Je voulais être avec elle, pouvoir lui parler.

* Seulement... il y a une glace entre nous *

Puis, énervé par cette cruelle vérité, je me levais et commençais à rouer la glace de coups de poing. Elle essaya de m'en empêcher, mais je ne pouvais plus, c'était au dessus de mes moyens. Alors, à force de persévérance, je brisai la glace. Lorsque soudain, une énergie repoussa mon bras.

* Tu vas bien? * Me demanda t-elle

Je lui répondis, par un signe de tête, que j'allai bien.


* Tu veux dessiner?*
* Je ne peux plus...* lui répondis-je d'une écriture maladroite, incertaine, le coeur brisé.

En effet, je m'étais cassé le bras avec lequel j'entretenais le discours et les dessins. Sans ce bras, que puis-je faire?

Je rentrais chez moi dans la nuit. Le lendemain, je revins la voir. Je voulais la voir.
Alors je la vis. Je vis aussi un paquet, à ces pieds. Elle avait surement dû le lancer. Au dessus était marqué "pour toi". Je m'assis donc et l'ouvris. Ce que je vis me stupéfia. Je relevais alors la tête et "pour toi" avait disparu pour faire place à "Dessine avec moi". Ce cadeau, il contenait un bras. Bras qu'elle voulait que j'utilise pour dessiner avec elle à la place de mon bras cassé.


" Deux jeunes gens, seuls, ne pouvant communiquer par la langue, communiquèrent par écris. Et une amitié, bien plus soudée que n'importe quelle autre amitié, naquit alors."

Kim Mai
D'après la vidéo Draw with me .Pour visionner la vidéo, c'est
ici


Draw with me - stay by my side

Je me sentais seule. J'étais seule. Derrière cette barrière. Cette barrière, qui, dans un monde coloré, couleurs pastels, que personne n'approchait. Cette barrière qui empêchait ce petit monde d'être qualifié comme utopique.
Mais, égale à moi-même -et surement pour supporter cette solitude - je souriais, je positivais. Je restais avec les quelques personne de passage ici, allait frapper aux quelques portes. On ne sait jamais, peut-être un enfant vivrait ici. Mais... c'est vain, étrangement vain.

Alors, aujourd'hui, pour changer, j'étais allée voir cette barrière. Voir ce vide, ce paysage -à ce qu'on disait - inhabité. Pendant un long moment, je ne vis personne. Mais bizarrement, je ne voulais pas partir. Je me sentais bien ici. Comme si quelqu'un, qui était comme moi, pouvait me comprendre. Je pense que si quelqu'un ici m'avait vu, il m'aurait dit de rentrer, de ne pas y croire. Que personne n'habitait là-bas. Mais... je ne voulais pas y croire. Si on n'a plus d'espoir, on ne vit plus. Alors, derrière cette barrière, je souriais.

Et je vis alors une forme se mouvoir, au loin, dans l'immensité du paysage. Machinalement, je posais ma main sur la barrière de glace. Je voulais voir qui était cette forme.
Alors la barrière émit une lumière étrange. Mais cela sembla intriguer la forme, et il avança vers moi. Quand il fut juste de l'autre coté, je le vis enfin. Et j'aperçus un jeune garçon. Il semblait avoir mon age. Mais il était triste, très triste. Il me cria des mots, mais je n'entendis rien. Cette glace interceptait tout. Alors il recommença, et sembla parler plus fort. Mais je n'entendis pas plus. Alors il fit mine de réfléchir un instant et finalement sortit deux craies noir de sa poche.


* Peux-tu écrire? * me demanda t-il. Puis, il sépara les deux craies et m'en envoya une.
* Bien sur * lui répondis-je, plus que contente, le sourire au lèvres.
* Et pour dessiner? * 
* Oui * 

Finalement, nous avons continué à dessiner. Il sembla gêner par le personnage que j'avais dessiner à coté de ma dernière réponse.

* Tu ne ressembles pas à ça * me répondit-il en dessinant une poitrine plate.

Et alors, nous avons continuer à parler. Nous sommes restés là, des heures et des heures, à se parler par dessin. Lorsque finalement le soir arriva.

Je risquai un oeil sur lui. Il était concentré sur ses dessins. je me contentais de tourner la tête et de rougir un peu. Apparemment, il l'avait vu. Il posa sa main sur la barrière. Après un instant d'hésitation, je mis ma main aussi. Puis, la retirant:


* Il fait froid * me dit-il, triste.

Il allait partir. C'est ce que je pensais. Alors, le sourire qui étirait les lèvres disparut. J'allai de nouveau être seule. Mais, comme pour se faire pardonner, il m'écrit:

* Je veux être avec toi *

Un nouveau sourire étira mes lèvres. Il n'allait pas partir.

* Tu es avec moi *
* Seulement... il y a une glace entre nous *

Puis, comme excédé, il se leva, et commença à frapper la glace. J'essayai de l'en empêchai mais, finalement, il l'avait fissuré. Il me fit des signes de m'écarter. J'obéis. Un instant plus tard, le glace se brisa. Mais, son bras fut renvoyé, comme si une énergie agissait.

Inquiète, je lui demandais par écris si tout allait bien. Il me répondit par un signe de tête que oui. Il avait le bras bandé, mais il ne semblait pas en souffrir plus que ça


* Tu veux dessiner? * Lui demandai-je alors
* Je ne peux plus * me répondit-il d'une écriture maladroite, incertaine, qui me fit mal au coeur.

Le lendemain, j'étais assise là, comme la veille. Comme je le pensais, le jeune garçon était venu. J'avais lancé un paquet pour lui de l'autre coté. J'avais marqué au dessus "Pour toi".
Alors il s'approcha et l'ouvrit. Dedans, je lui avais mis un bras. Pour qu'il s'en serve. Pour dessiner avec moi.
Il fut surpris, me regarda. Et à la place du "Pour toi" qui trônait au dessus du paquet avait pris place "Dessine avec moi"



" Deux jeunes gens, seuls, ne pouvant communiquer par la langue, communiquèrent par écris. Et une amitié, bien plus soudée que n'importe quelle autre amitié, naquit alors."
 Kim Mai

Dimanche 14 novembre 2010 à 15:10

 Mais... pourquoi tu es debout maintenant? 

La question que je me pose tous les soirs, intérieurement. Enfin, plutôt, c'est ce que j'entends d'un être que je ne connais pas.

Assise à ma fenêtre, comme souvent, je regardais les oiseaux dormir, les arbres onduler légèrement sous le vent. Tout étais si calme, si libre. Enfin, presque. Ça l'aurait été sans le bruit de ces grosses voitures. Ces voitures, ces bruits étouffants, stridents.

Alors, fatiguée de tous ceci, j'allai me coucher pour la énième fois. Pendant quelques temps, je fermais les yeux, j'essayais de dormir. Au bout de quelques temps, je rouvris les yeux et regardais ma pendule. 1 heure de plus! J'avais donc dormi. Il était maintenant 3 heures du matin. Les yeux bien ouvert, bien que tombant de fatigue, je me décidai à aller à ma fenêtre.

Maintenant, tout était calme. Les arbres ondulaient toujours sous les caresses du vent, les oiseaux dormaient tous, les insectes aussi. Les voitures et les voisins, tous dormaient aussi. Mais, malgré tout, je ne sentais pas encore que tout était calme. Au fond de moi, il y avait encore de l'agitation. 

Décidée à ne pas me laisser distraire par cette impression, je regardais la ville, éteinte, calme en apparence. En profondeur, l'esprit des gens grouillaient de rêves. Odieux pour les uns, fantastiques pour les autres. Alors je commençais à rêver, parfaitement consciente, à me replonger dans mon jardin secret. Quand soudain, une voix raisonna:

Pourquoi tu es debout?

Qui que ce soit, cette personne commençait vraiment à m'énerver. Pourquoi cette question d'abord? J'aimais rester la nuit, point barre. Je connaissais pas non plus la réponse. Je commençais à ruminer lorsque j'entendis des gazouillis d'oiseau. Je regardais par la fenêtre, continuant à ruminer, et je vis que la vie commençait à s'agitait. Mais, 3h30. Il était encore tôt pour se lever. Intriguée, je regardais avec curiosité les petits animaux. Puis, quelques minutes après, je prie les clefs de la maison, et descendu dans la rue. Je déambulais dans les rues, humant l'air frais du soir. 

A un croisement de rue, je distinguais alors une jeune fille. Malgré l'obscurité, je crus reconnaitre une jeune fille brune du même âge que moi, à peu près. Elle marcha encore un peu, puis s'assit sur un petit muret. 
Je m'avançais donc vers elle, et à quelques pas, je reconnus, à la lumière du lampadaire qui n'avait fonctionner toute la nuit, une jeune fille que je croisais souvent dans les rues, les jour, en rentrant du bahut ou en allant simplement me promener. Et je vis sur son visage une expression de bien-être, que je ne voyais pas - c'est ce que je pensais, après, ça peut-être erroné - généralement. A ce moment là, cette question retentit à nouveau. Mais cette fois, j'avais un réponse à donner. J'aimais vivre la nuit, quand personne ne peut m'empêcher de rêver, ne peut me distraire alors que je me confis à mon jardin secret...

Alors, petit à petit, cette impression d'oppression qui avait tout bouleversé s'estompa. Et finalement, quand je franchit le seuil de ma porte, elle avait complètement disparu. Alors, sereine -et, il faut le dire, tombant encore de fatigue - je me dirigeais vers mon lit et m'endormie.

Dimanche 14 novembre 2010 à 15:10

 Une amie, une amie que j'aime, que j'aimais, peut-être. Une amie avec qui je partageais tout, je disais tout. Mais finalement, l'illusion que je m'étais moi-même crée, une illusion dont je ne peux pas parler, car c'est juste une impression que j'ai, tout est tombé d'une minute à l'autre. Avec elle, une illusion que j'avais pris du temps à construire s'effondra. Et alors je revis cet oiseau violet qui était venu me voir. Finalement, je ne me connais pas, je n'ai pas d'emprise sur moi-même. Je ne peux rien faire de moi-même.

Ai-je fait une erreur? Mon caractère ne convient-il pas? Ne suis pas assez bien? Dois-je me forcer à jouer quand je ne le veux pas? Toutes ces questions, j'aimerai en avoir la réponse. Je ne sais pas ce que je fais, je ne vois pas le mal que je fais. Tout ce que je veux, c'est faire ce que j'entends faire. Mais, apparemment, je ne peux pas.

Et malgré tout, je m'obstine à vouloir rester avec elle. Pourquoi? Suis-je donc aussi bête, ou aime je simplement trop pour couper le lien? Après tout, même si je m'entends bien, il n'y en a que 2 dont je ne peux me passer.

2? En êtes vous sure? Ne serait ce pas plutôt une autre de ces illusions qu'à 14, on arrive à imaginer, quand on aime des amies, voire des soeurs, à ce point? Peut-être bien. 
Ne serait-ce pas plutôt seule au milieu de tous, avec mes énormes défauts et mes petites qualités, au milieu de filles ou de garçons qui ont l'air de m'apprécier, de m'accepter? Peut-être bien.
Et si je n'existait pas en moi, mais en une autre personne, est ce que mes amis m'aimeraient de la même façon? Je n'en sais rien. Mais ce que je sais, c'est que je dois arrêter ces questions dérisoires, et que je ne me crois pas intelligente.

Mais si c'est la vérité, n'est elle pas différente de ce qu'on nous a dit? Dans ce cas, la vérité ne serait-elle pas dérisoire aussi? N'existerait il pas une seule vérité, qui est propre à chacun, qui ne convient qu'à une personne. Finalement, nous vivons dans un monde illusoire. Nous sommes comme emprisonnés dans une bulle, où personne ne reconnait la vérité. Ces personnes là, ce sont de simple produits de consommation. Certaines le reconnaissent, mais font comme si de rien était, et les dernières, qui le savent éperdument, sont exilés par tous et s'exilent eux-même.

Et finalement, en la sentant s'éloigner de moi, en ne pouvant plus me raccrocher à elle, j'ai pleuré. Mais, des larmes, ce ne sont que des larmes. Ce ne sont que des gouttes d'eau. Que des perles d'eau qui ne prouvent, qui ne changent rien. Qui prouvent juste à quel point on est idiot, faible. Et à quel point on est incapable de se protéger des autres.

Mais pour l'instant, quitte à vivre dans l'illusion, qui à souffrir quand il le faudra, je préfère me dire que des personnes sont encore là. Des personnes qui m'apprécient, qui m'épaulent et me laissent pleurer sans me faire remarquer ma faiblesse.


" Je pliai sous les poids de mes faiblesses mais aujourd'hui, je me suis effondrée "

Dimanche 14 novembre 2010 à 15:11

 Et alors, n'a t'on pas le droit d'être comme on l'entend? D'aimer ce qu'on aime, de détester ce qu'on déteste. Ou doit on aimer ce qu'on déteste, ce qu'on ne connait pas, et détesté ce qu'on aime pour appartenir à la société?
Doit-on laisser ceux qui pleurent, et rigoler avec ceux qui ne parlent pas? Ou bien doit on consoler ceux qui pleurent, et parler avec ceux qui ne parlent pas? Doit-on se mentir à un tel point pour appartenir à la société?

" Tu fais trop gamine, comme ça!"
" Nan, ne fait pas ça, tout le monde va se foutre de toi!"
" Oui, tu veux, mais tu n'es pas assez belle pour rester avec nous!"

Pourquoi nous demander de nous cacher lorsqu'on pourrait nous aimer au naturel plus qu'au "synthétique"? 
Mais pourquoi se cacher? Pourquoi ne pas s'assumer? Pourquoi ne pas nous accepter comme on est?
La liberté, elle commencera là! Là où tout le monde verra qu'il a honte de sortir habillé en lui. Où une femme ne sera plus comme un mannequin. Où un homme ne sera plus un macho juste pour dire que c'est un homme, comme tous font.

La phrase qui me mets, le plus hors de moi - vu que je n'entends que très rarement, voire jamais, l'autre - est qu'on fait trop gamine. Si on ne veut pas grandir, c'est notre choix. C'est un mode de vie. Mais d'un autre coté, on ne restera jamais candide, on ne restera jamais innocent, on ne restera jamais vraiment enfant. Les réactions qu'on aura quand il faudra régler les ennuis ne seront jamais les mêmes, changeront toujours, seront toujours plus responsables qu'un an plus tôt, que la dernière fois. La maturité, elle grandit dans son coin, indépendamment de nous. Et puis, finalement, on se rend compte qu'on sera bien plus heureuse si on n'écoute pas ce que peuvent dire les autres de nous.
Et alors pour la première fois, on revêt notre peau, notre tête et on s'affiche aux autres avec ça. Et là, on est heureux.
Continuons de l'être, oublions l'amertume qu'il nous offre, et prenons le bonheur.

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